Vieux Hanoï (6)

Une autre vendeuse de rues... Finalement cette méthode de vente est très astucieuse, un peu assimilable à nos colporteurs, ou dans les campagnes aux marchands ambulants. Cela permet de se déplacer rapidement lorsque l'on a réalisé toutes les ventes dans un coin et on a l'étal toujours prêt à être exposé.
Quelques arrêts à l'ombre sont ménagés par Corinne pour nous donner des explications historiques ou autres....

Il faut quand même que je vous explique que l'étroitesse des façades s'explique car l'impôt, en quelque sorte la taxe foncière en vigueur ici, est calculé selon justement la largeur de la maison. Donc plus étroite veut dire moins cher... Par contre on se rattrape sur la profondeur ou la longueur si vous préférez. Ceci a contribué notamment à la création et au développement des "maisons tubes" typiques de Hanoï. Elles constituent une enfilade de couloirs très obscurs bien sûr, un véritable dédalle parfois débouchant sur la rue suivante et qui étaient utilisés par les viets pour échapper aux poursuivants lors des guerres.

Les maisons les plus anciennes ne pouvaient pas avoir plus de deux étages, en fait un pour nous car le rez de dalle ici est considéré comme un étage à part entière, pour ne pas être plus hautes que l'habitation du roi. Et on ne pouvait pas avoir de grandes fenêtres pour éviter les attaques qui auraient pu avoir lieu lors du passage d'un cortège royal ou militaire dans la rues. Ceci contribuant davantage à l'obscurité intérieure.... Les trottoirs n'existaient pas, ce sont les français qui en ont introduit la construction. Le plan global de la vieille ville a également considérablement évolué du fait du retrait naturel du fleuve, car avant il traversait ce quartier et un grand port y était aménagé afin de permettre le transport des diverses marchandises qui arrivaient ou partaient. Grand port de commerce donc qui a contribué à l'implantation des marchands, des artisans et à l'enrichissement et l'essor de la ville.